Macrodoses de Champignons

Il est connu depuis des millénaires que l’ingestion de champignons Psilocybe produit un état de conscience qui est à bien des égards amélioré, offrant une perspective unique, presque omnisciente sur les questions personnelles et les tribulations, profonde perspicacité créatrice, et même des épiphanies philosophiques sur la nature de notre univers.

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 Notre compréhension scientifique moderne peut nous aider à quantifier le processus pharmacocinétique(décrite parfois comme l'action de l'organisme sur un médicament, se réfère au devenir du médicament derrière ces effets), mais ne peut pas encore expliquer pleinement comment ou pourquoi ce champignon a évolué pour produire ces composés psychotropes.

Lorsque la psilocybine pénètre dans le corps, elle est déphosphorylée (élimination d’une molécule de phosphore) par le foie qui la transforme en psilocine. Contrairement à la croyance populaire, le composé responsable des effets psychotropes des champignons magiques n’est pas la psilocybine, mais la psilocine.

La psilocine a une structure moléculaire très similaire à la sérotonine (un important neuromodulateur connu pour être impliqué dans le développement du cerveau, la perception, la cognition et l’humeur).  Des études récentes ont suggéré que la psilocine provoquait un état « d’hyperconnectivité » - un état sans lequel de nouveaux chemins neuraux sont forgés, ce qui permet à différentes parties du cerveau qui ne communiquent normalement pas de communiquer.

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La psilocybine augmente aussi la mesure des expériences mystiques. Après 2 mois, des volontaires ont noté l’expérience de la psilocybine comme ayant une signification personnelle et spirituelle substantielles et ont attribué à l’expérience des changements positifs durables dans les attitudes et comportements, changements consistants avec les changements notés par les observateurs de la communauté. (- Griffiths et. al. )

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Lorsque la psilocine se lie à un récepteur 5HT, elle provoque de nombreux changements dans la fonction neurale, principalement;
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La stimulation de la neurogenèse par la production accrue de glutamate* et de facteur neutrophique* dérivé du cerveau (BDNF).


L’atténuation de l’activité dans le réseau de mode par défaut (un réseau cérébral qui est hyperactif chez les patients souffrant de dépression) 

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L’incitation à la communication croisée entre les réseaux cérébraux qui ne communiquent pas dans l’état de conscience "sobre". 

*Le glutamate est un neurotransmetteur vital qui représente plus de 90 % des connexions synaptiques du cerveau et qui est impliqué dans des fonctions cérébrales cruciales comme la cognition, l’apprentissage, la mémoire et l’acquisition d’énergie.  Le facteur neutrophique dérivé du cerveau est une protéine qui aide à stimuler et à contrôler le processus de neurogenèse, il joue également un rôle clé dans la mémoire à long terme, le développement neuronal, la coordination, et le déchiffrement de l’apport sensoriel par le cerveau. *​